CHEMIN du LEVANT - CAMINO LEVANTE

Etape : Xàtiva - Moixent

Il fait très frais ce matin, et j'ai eu raison de mettre le tee-shirt à manches longues, mais, en fait, plus pour me protéger du soleil que du froid.
Avec le changement d'heure, il fait nuit jusqu'à 7 h.30, aussi ne me pressé-je pas pour sortir de Xàtiva. Je prends néanmoins la frontale et le brassard fluorescent, mais je n'en aurai pas réellement besoin.
Dès la sortie de la ville, je retrouve le balisage, et Novetlé est rapidement atteint.
De nouveau je me retrouve dans la campagne avec ses odeurs de fleurs d'oranger.
Le parcours du jour va me faire suivre la vallée du Río Cañoles et passer de l'altitude de 150 mètres à celle de 350 mètres ; le dénivelé total sera très légèrement supérieur car le chemin franchira plusieurs fois à gué le ruisseau. Egalement, tout au long du parcours, le trajet joue à saute-mouton avec la voie de chemin de fer, ce qui n'est pas pour me déplaire car j'aime les trains.
La ville suivante est Canals, avec un excellent balisage en entrée de ville, puis je ne vois plus rien. C'est là que je comprends que le guide indique le nom des rues à emprunter pour suivre le Camino Levante.
Je retrouve le chemin en sortie de ville, et je suis prêt pour un premier long cheminement avant Vallada. Les bourgs ou les villages vont maintenant se faire moins nombreux sur le parcours d'une journée.
A Vallada, que j'atteins vers 11 heures 40, je m'arrête pour boire un café. Guide en main, je traverse la ville sans difficulté, mais ce n'est pas pratique de tenir le livre, les bâtons et les lunettes.
En sortie de Vallada, je trouve le chemin du GR 7 qui me tiendra compagnie jusqu'à la fin de l'étape.
Au cours de cette journée, je rencontre les premiers oliviers.
A mi-parcours, le trajet s'effectue sur un chemin non « asfalto », mais néanmoins très praticable pour un déambulateur.
Je suis étonné, à l'arrivée à Mogente ou Maixent, du temps mis pour effectuer l'étape ; je m'étais promis de marcher plus lentement à cause de mon ampoule, mais, en fait, le rythme habituel a pris le dessus, ainsi qu'inconsciemment le désir d'arriver tôt pour régler facilement la partie hébergement.
Tout au cours du trajet, le ciel était d'un bleu très pur, et seuls quelques nuages blancs étaient là pour marquer la vivacité de l'azur.
En suivant le Río Cañales, j'ai eu l'agréable surprise de voir quelques échassiers de différentes espèces, ainsi que des poules d'eau et quelques canards sauvages.
A un moment, j'ai été gêné par un bruit lancinant et intempestif ; c'était un agriculteur qui traitait son verger d'orangers.
Mon arrivée sur la Plaza de l'Ayuntamiento a fait sensation. Au bar, le patron, très serviable, m'a fait comprendre que c'est la police locale qui me donnerait les clés du refuge (local de la croix rouge espagnole) à 15 heures.
En attendant, je me suis installé dans le bar, et j'ai commandé un repas excellent. J'avais tant soif que j'ai terminé la bouteille de vin ; il faut avouer que cette spécialité locale était très agréable à boire.
Après ce succulent déjeuner, je me suis fait connaître de la police locale qui a apposé son tampon sur la credencial. Ensuite, l'agent a eu la gentillesse de m'emmener en voiture jusqu'au refuge de la croix rouge.
Là s'en est suivie une sieste jusqu'à presque 20 heures ! Après une très courte visite du bourg et le repérage des rues à emprunter le lendemain matin, j'ai rejoint le gîte qui jouxte les bâtiments de la « Guardia Civil ».
Départ : 7 heures
Arrivée : 13 h.15
Distance : 33 km
Une belle végétation