| | Date 27 avril 2008 | CHEMIN du LEVANT - CAMINO LEVANTE | Etape : Toro - Zamora |
Ultime étape de ce « Camino Levante ». Cette étape est annoncée pour 34 kilomètres, mais en réalité j'en effectuerais plus de 39, au minimum. J'ai commis une erreur importante presque en fin de parcours et, en arrivant à Zamora, j'ai voulu effectuer la jonction avec la « Via de la Plata ».
La journée fut sans difficulté particulière, car il s'agissait de suivre la vallée du « río Duero », mais elle a réservé, comme à l'ordinaire, son lot de surprises.
Un départ de bon matin, au lever du jour, quand la nature s'éveille, c'est toujours un très agréable plaisir. Les nombreux et divers oiseaux du marécage piaillent à en perdre haleine. Ils accompagnent de leurs chants le retour de maraude des lapins.
Il ne fait pas froid. Les différentes plantes exhalent leurs parfums, tels les spirées revêtues de leur parure blanche. C'est un pur régal que de parcourir cette piste le long du « río Duero ».
Des escargots, des petits gris, s'obstinent à vouloir traverser la piste sèche et encombrent le chemin à certains endroits. Des cigognes vaquent à leurs occupations matutinales. Ainsi va la vie sur ce petit coin de terre !
Après 10 kilomètres, l'itinéraire emprunte la route goudronnée jusqu'à près de 2 kilomètres de Villalazán, où l'on rejoint une piste le long du Duero. Cette partie asphaltée n'est pas trop fastidieuse, car elle surplombe la vallée. On marche « en balcon ».
Durant les 3 ou 4 kilomètres le long du « río Duero », c'est un pur enchantement. Des échassiers, des canards sauvages s'éloignent à mon passage. La sente est à peine marquée. On se croirait seul au monde.
Mais je ne vois plus de flèche !
J'aperçois, à 800 mètres environ, un village que je crois être Villaralbo, qui est sur l'itinéraire du « Camino Levante ». Je m'y rends car cela correspond grosso modo au croquis du guide. Encore que, d'après le guide, le chemin ne passait pas près du Duero mais 2 flèches, 2 kilomètres, après Villalazán imposaient de prendre la piste à droite plutôt que la route mentionnée dans le livre.
A l'arrivée au village, une pancarte indique Villaralbo à 2,6 kilomètres, en direction d'où je viens ! Et je ne vois rien à l'horizon sauf une peupleraie qui barre la vue.
Je reviens en partie sur mes pas et je continue sur une autre piste goudronnée lorsque je me retrouve face au « río Duero ». Où est l'erreur ?
Je hèle un autochtone en voiture qui passait par un chemin de traverse et je le questionne sur le village recherché. Il ne comprend pas le schéma du livre et, pour lui, le village de Villaralbo correspond à celui que j'avais atteint.
La chaleur étant là, je le sollicite pour qu'il me conduise jusqu'au village, ce qu'il accepte fort gentiment. Il me déposera à la sortie de Villaralbo, sur une petite route qui mène directement à Zamora.
L'arrivée sur Zamora n'est pas jolie ni exaltante, d'autant qu'une autoroute est en construction et barre la vue sur la ville. L'arrivée par la « Via de la Plata » est plus impressionnante.
En arrivant à Zamora, par ce côté, j'aurais pu me rendre directement au restaurant « El Jardin », mais je voulais faire la même photo de la Cathédrale sur son promontoire que lors du parcours de la « Via de la Plata ».
Ensuite, sans difficulté, je trouvais l'office de tourisme pour les traditionnelles informations, mais j'étais, pour une fois depuis bien longtemps, en terrain connu.
Après installation à l'auberge de jeunesse et ablutions traditionnelles, je fonçais au restaurant « El Jardin » pour m'entendre dire qu'il n'y avait plus de paella ! La meilleure du parcours de la « Via de la Plata ».
Après un copieux repas, j'allais m'enquérir des horaires des bus pour Salamanca. Sur le chemin du retour, je m'asseyais sur un banc dans un parc, pour quelques instants, pensai-je. Quelques minutes plus tard, un homme vint s'asseoir près de moi. Il parlait français car il avait travaillé presque 15 ans en France avant de revenir, il y a longtemps, chez lui. C'est plus tard que je compris que j'occupais la place d'habitués du quartier.
Pour les lecteurs qui désirent se rendre à Saint Jacques de Compostelle, il faut maintenant emprunter le « Camino Sanabrés ».
Voir la suite sur le site Via Plata .
Départ : 6 h.30
Arrivée : 13 h.30
Distance : 34 km
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