| | Date 4 avril 2008 | CHEMIN du LEVANT - CAMINO LEVANTE | Etape : Chinchilla - Albacete |
Le ciel est très pur, et un léger vent d'est se manifeste en début de matinée.
C'est la plus petite étape du Camino Levante ; environ 15 kilomètres.
Au départ, comme à l'ordinaire, le temps est frais avec un petit vent d'est qui nous pousse dans notre marche.
Le trajet est tout à fait différent de ce que dit le topo-guide. Il est mieux, dans le sens où il ne longe pas l'autoroute comme indiqué, car il s'en éloigne de pratiquement 1 kilomètre.
Pour ce changement, le balisage est très bien fait, sauf à un endroit où il faut faire preuve de son sens de l'orientation. Mais on ne peut pas réellement se perdre, car on marche à vue de Albacete.
Après s'être un peu éloignée de Chinchilla, la piste est toute droite avec, pour point de mire, la ville de Albacete.
Après avoir légèrement descendu, l'itinéraire est d'une morne platitude avec, comme bruit de fond, celui de l'autoroute qui porte loin du fait du vent ; bruit embelli, si j'ose l'expression, de temps à autre, par un train de marchandises ou de voyageurs.
A part des alouettes qui agrémentent ce trajet, aucun autre animal ne vient troubler ma méditation.
Près de l'échangeur autoroutier, pour me faire comprendre que les exigences de la vie moderne ont besoin de s'exprimer et de s'exercer, plusieurs avions militaires me survolent à basse altitude.
Ce nouveau trajet, un peu plus campagnard, sera profondément modifié, car une vaste zone industrielle est en préparation avant la ville.
Peu avant Albacete, je fais un arrêt technique pour permettre à l'ampoule du pied gauche de s'exprimer. Elle ne me gêne pas vraiment, mais elle est située à un endroit très sollicité lors de la marche.
L'arrivée sur Albacete est impressionnante par le nombre de grues qui surplombent la ville. J'en ai compté plus de 26 ! J'apprendrai par la suite qu'il y a un marasme dans l'immobilier.
A la première pharmacie rencontrée, je m'arrête pour acheter de l'acide borique en poudre afin de calmer la transpiration des pieds. Je pense que ce phénomène est dû aux bouts renforcés de mes chaussettes. C'est dans une autre pharmacie, dans la Calle Major, que je trouverai mes pansements préférés « Compeed » pour les ampoules.
La chance, si l'on y croit, me fait remarquer par hasard un hôtel qui est, en fait, celui qui est signalé dans le guide comme accueillant les marcheurs. Une chambre simple avec douche est disponible dès 13 heures.
Après les tâches d'intendance, il est temps de penser à ingurgiter de l'énergie, car je constate devant la glace que « mes tablettes de chocolat » commencent à prendre forme. Rien de tel qu'un périple de ce genre pour récupérer la forme après un hiver un peu trop casanier.
Le repas me ramène à la réalité de la grande ville. En effet, le contrôleur budgétaire du restaurant a dû donner des consignes formelles, car dans le menu del dia, je ne peux avoir une pomme de terre supplémentaire. Par ailleurs, comme j'ai demandé du pain en plus, un supplément m'est compté, ainsi qu'un autre parce que j'ai vidé la bouteille de vin de la Mancha qui titrait 13°. Mais, pour compenser ce surcoût, un café m'est offert, ainsi qu'une liqueur locale.
Bien évidemment, après avoir obtenu l'adresse de l'office de tourisme, il s'avère que celui-ci est fermé lorsque je me présente à sa porte, et je ne vois aucun panneau pour me renseigner sur ses heures d'ouverture et de fermeture.
J'en profite pour effectuer une courte sieste sur la « Plaza Mayor ». Ensuite, je me rends à la bibliothèque pour consulter mes courriels ; le temps passe très vite devant l'écran de l'ordinateur. A 19 h.30, il fait encore 20°, en n'oubliant pas que Albacete est à une altitude de presque 800 mètres.
Ce chemin de Santiago pourrait-être commencé une dizaine de jours plus tard afin de mieux profiter du réveil de la nature.
Départ : 7 h.30
Arrivée : 10 h.30
Distance : 15 km
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