CHEMIN du LEVANT - CAMINO LEVANTE

Etape : Tembleque - Mora

C'est une étape qui se révélera agréable. Elle eut été meilleure si le soleil nous avait tenu compagnie. Mais c'est la pluie, avec une assiduité sans pareil, qui nous a accompagnés durant les quatre dernières heures de marche. Parfois, sous forme d'averse, quelquefois sous forme de pluie normale, d'autres fois encore sous l'aspect d'une bruine intense ; chaque variante pluvieuse étant mêlée à des bourrasques de vent ou à du calme plat. Mais ces conditions météorologiques ne nous ont pas empêchés, Helmut et moi, de profiter au maximum de cette matinée pédestre.
Il est à signaler que, pour une fois depuis le départ de Valencia, le fléchage est abondant, et qu'il n'y a pratiquement aucun risque d'erreur.
En quittant Tembleque, nous avons choisi l'itinéraire selon l'option A qui emprunte, entre autres, le « Camino de los Olivos ».
La piste, d'abord asphaltée, devient un chemin de terre agréable en temps ordinaire. Malgré sa faible déclivité, la pluie des jours précédents a détrempé la terre qui adhère sans vergogne à nos chaussures.
Après presque une heure de marche, nous arrivons sur un plateau qui offre un chemin plus praticable. La marche devient plus aisée malgré le vent.
Plus loin, nous abordons une petite descente qui nous mène dans la vallée du Río Algador. Le paysage change tout à coup. Sur le plateau, il y avait encore quelques cultures céréalières. Dans la descente, côté adret, exposé au soleil, c'est une sorte de petite garrigue où serpente le chemin.
Après avoir traversé le Río Algador, c'est une petite montée qui nous mène au « Camino de los Olivos ». A flanc de colline, le chemin dessert toutes les parcelles d'oliviers et nous permet de voir toutes les plantations de la vallée du río. Dans cette partie, le fléchage est très bien fait et efficace.
Sur ce chemin, c'est une promenade qui doit être très agréable par temps ensoleillé. Mais aujourd'hui, on chemine en faisant attention où l'on pose la chaussure afin de ne pas soulever avec peine un gros paquet de terre. Sauf sur une centaine de mètres, où il nous faut traverser une zone fraichement hersée, le reste du « Camino de los Olivos » s'est révélé facilement praticable.
Quelque temps après avoir rejoint la route goudronnée, c'est le château-fort de « las Piedras Negras », situé sur le Pico Buey, qui s'offre à notre vue. Il disparaît de temps à autre dans les nuages.
Après avoir effectué la montée de Buey, la ville de Mora est en vue à environ 2,5 kilomètres.
Dans la descente, on retrouve le chemin de « Don Quichote ».
En suivant le fléchage bien fait dans Mora, nous arrivons, Helmut et moi, directement sur la « Plaza de la Contitución » où « l'hostal Agripina » obtient notre clientèle ; un établissement qui est à recommander.
Ce fut, en définitive, un très joli parcours. Pas monotone, du fait des changements de paysage, des vues différentes de la campagne et du plaisir de marcher dans la nature pour y surprendre sa faune.
En me déchaussant, c'est avec surprise que j'ai constaté que j'avais ramassé tous les petits cailloux du Petit Poucet tant j'en avais dans mes chaussures. J'avais inconsciemment réussi, en cours de parcours, à les loger dans différents endroits de mes chaussures.
Bilan technique de cette journée, je vais vraisemblablement, pour ces sortes de trek, abandonner le parapluie pour une autre protection à définir ; une protection permettant de se servir des bâtons de marche.
Bilan personnel, mon visage s'est raffermi et mon teint s'est avivé. « J'ai très bonne mine ». La pluie vaut tous les brumisateurs du monde !
Bilan physique, l'ampoule du pied gauche est en voie d'amélioration. J'ai eu raison de persister, et non de prendre le bus pour Toledo comme l'idée m'en était venue il y a 2 ou 3 jours. Autre constat, il faut venir en Espagne pour se voir proposer des « compeed » aux formes particulières pour la plante des pied.
Départ : 7 heures
Arrivée : 12 h.15
Distance : 26 km
morne campagne sous les nuages