Chemin du Levant ou Camino de Levante -  Albacete - La Roda
Date 5 avril 2008

CHEMIN du LEVANT - CAMINO LEVANTE

Etape : Albacete - La Roda

C'est une étape de presque 40 kilomètres pour aujourd'hui, en comptant les traversées de ville.
Dès le départ, j'ai quelques soucis à trouver les premières flèches. Il faut avouer que je n'ai pas effectué la veille au soir la reconnaissance traditionnelle du parcours, me fiant à mon sens de l'orientation.
Après avoir trouvé quelques flèches, je perds de nouveau l'itinéraire pour me retrouver sur une autoroute. Je repère néanmoins dans l'environnement quelques indices matériels que j'avais décryptés dans le guide. Je dois passer près d'une concession Renault. Près de celle-ci, je trouve effectivement un balisage qui me fait traverser une petite zone industrielle.
Première modification du parcours, on ne suit pas l'autoroute, mais le chemin s'en écarte -excellente initiative. Comme quoi il faut suivre aveuglément les flèches quand on les a trouvées !
Néanmoins, en cas de perte de celles-ci, il faut un bon sens de l'orientation et de logique pour retrouver plus loin le fléchage.
Jusqu'à la ville de La Gineta, le parcours ne présente aucune difficulté puisqu'il est tout droit, sans dénivelé. Tout plat !
Pendant un certain temps le chemin longe la voie du futur train à grande vitesse entre Madrid et Valence. Avant l'arrivée à La Gineta, je suis surpris par l'existence d'un « canidrome », qui permet les courses de chiens. D'ailleurs, un homme est en train de faire courir ses 3 chiens qui ne manifestent pas un grand entrain pour cet exercice ; le maître dirige sa meute depuis sa voiture qui roule près de la piste.
La traversée de La Gineta s'effectue sans aucune difficulté, sauf une petite recherche de fléchage avant de quitter la bourgade pour passer sous l'autoroute. Encore une modification qui ne figure pas dans le guide !
Ensuite, le chemin est souvent rectiligne et correspond au pacage et à la transhumance de moutons.
 vastes horizons
Hormis les alouettes qui se font entendre tout au long du chemin, à un moment, seul un âne manifeste sa présence au loin par des braiments poignants.
Une étape toute plate, où l'horizon se limite à lui-même, et assez rectiligne sur une grande partie de celle-ci.
Est-ce que ces grandes lignes droites sont propices à la méditation ? A l'ennui, assurément, non . Par contre, je ne sais comment nommer toutes les pensées diverses qui traversent mon esprit. Une prédomine néanmoins, c'est le moment où je vais atteindre le point identifié à l'horizon.
Il en est ainsi quand un clocher apparaît à loin ; clocher qui doit être celui de La Roda. Il doit correspondre à l'étape du jour. Après consultation du guide, il se trouve que la ville se situe à plus de 6 kilomètres ! La monotonie du chemin disparaît tout à coup, car la piste se met à zigzaguer.
En traversant le canal d'irrigation, on pense toucher l'église, mais elle est encore à plus de 4 kilomètres de marche.
Au cours de cette longue étape, par deux fois, j'ai calmé ma faim en mangeant quelques fruits secs, en l'occurrence des dattes. Lors de deux arrêts, de 25 minutes au total, j'en ai profité pour vérifier la tenue des pansements protégeant mes ampoules ; ampoules qui ne semblent pas se résorber.
Et toujours un ciel bleu sans nuage et une température agréable pour marcher.
Dès l'arrivée au bourg, la première occupation, comme à l'habitude, est de trouver un hébergement pour la nuit et une table pour se sustenter. Ce sera aujourd'hui l'hôtel « Flor de la Mancha » qui aura notre clientèle.
En arrivant à l'hôtel, un autre marcheur était à l'accueil. Helmut, un randonneur allemand, avait effectué le parcours en bus. Nous prendrons notre repas ensemble tout en devisant avec les quelques mots d'anglais que nous possédions l'un et l'autre.
Après l'installation dans mes quartiers, je m'inquiète pour mes ampoules au pied gauche. A priori, les mesures prises pour guérir l'ampoule qui s'agrandissait de jour en jour semblent efficaces ; ralentir, si possible, le rythme de la marche, prolonger la cure d'acide borique et s'arrêter au minimum 2 fois 10 minutes lors de la marche pour reposer et aérer le pied. Ces mesures devront être suivies les jours prochains tant que tout ne sera pas rentré dans l'ordre.
En attendant la présentation de la météo à la télévision, j'ai l'occasion de voir une publicité pour le « Compeed », ma marque préférée pour la guérison des ampoules.
Pour l'information des aficionados, il y a corrida demain dimanche à La Roda avec 7 courses. Je serai loin sur le chemin.
Départ : 6 h.30
Arrivée : 15 h.15
Distance : 36 km

 

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