CHEMIN du LEVANT - CAMINO LEVANTE

Etape : Escalona - Martín de Valdeigleisas

Il a plu pratiquement toute la nuit. Ce sont les gargouillis d'une gouttière qui m'ont bercé pendant tout ce temps. Au matin, le ciel est très noir, et il pleut modérément. Le départ débute donc avec le parapluie ouvert, mais, après 5 minutes, la pluie cesse.
Aujourd'hui, la plus grande partie du parcours s'effectue sur le goudron de la N-403, sauf quelques hectomètres au départ et à l'arrivée de l'étape.
Au départ, le chemin oblige à passer par un arroyo. Ne sachant si un gué est aménagé, ce qui est improbable, j'effectue cette partie en marchant sur la N-403, la circulation n'y étant pas trop importante.
Le paysage change totalement pour laisser place à des pinèdes et quelques prairies où paissent des vaches et quelques chevaux.
Un lapin a traversé la route sans regarder ni à droite ni à gauche ; au péril de sa vie ! Plus loin, un écureuil menait sa vie toute simple à la recherche de quelque chose à grignoter. Un coucou s'est manifesté dans le lointain par son chant.
Le vent violent soufflait en rafale, et quelque fois, il m'entraînait de côté. Le soleil faisait de brèves apparitions. J'eusse aimé que le soleil brillât de tous ses feux, mais, d'un autre côté, ce temps frais cadençait ma marche et stimulait mon rythme.
La nouvelle végétation créa l'événement du jour, ce qui ne rendit pas fastidieuse cette partie du trajet sur la route. De plus, finies les longues lignes droites ; la route se tordait à loisir, en l'agrémentant de montées et de descentes.
forêt et montagne

L'itinéraire abordait les contreforts de la chaîne montagneuse qui crée une barrière entre l'est et l'ouest. De l'altitude de 400 mètres, le parcours monte à 850 mètres, pour redescendre à l'altitude de 675 mètres à San Martín de Valdeiglesias.
Les 4 derniers kilomètres sont très agréables, car il faut quitter la N-403 pour une petite route, puis une piste sablonneuse qui traverse une sapinière.
Cette partie du parcours restera dans ma mémoire, car la pluie s'est mise à tomber, ce qui m'empêchait de profiter des différents points de vue. D'autre part, je pestais intérieurement à cause du fléchage qui n'avait jamais du être contrôlé depuis sa mise en place.
La bruine froide a persisté jusqu'à ce que j'atteigne l'ayuntamiento, où j'apprends qu'il n'y a pas d'auberge municipale. Pourquoi beaucoup de villes ont-elles annoncé dans le guide une auberge municipale qui n'existe pas dans la réalité ?
A l'hôtel sur lequel je me rabats pour cette nuit, l'aubergiste semblait vexé car il ne pouvait mettre son cachet sur ma credencial ; j'avais effectué cette formalité à l'ayuntamiento.
Départ : 7 h.30
Arrivée : 13 heures
Distance : 26 km